Des mathématiciens développent un foie virtuel, un modèle numérique pour les tests de produits cosmétiques permettant de se passer de l’expérimentation animale.
Là il ne s’agit que de compenser les expérimentations animales sur les cosmétiques parce qu’elles sont interdites. Mais, en réalité, il serait également possible de s’en passer pour les autres recherches. Poïetis produit des tissus humains pour l’expérimentation directe, par exemple. Il existe encore bien d’autres alternatives.
Les raisons de l’expérimentation animale sont purement économiques
L’expérimentation animale revient bien meilleur marché que sur les modèles alternatifs beaucoup plus coûteux et les filières d’animaux de laboratoires ont les mêmes actionnaires que les labos.
Il court un argument principal que la plupart des traitements ont été expérimentés sur l’animal et donc qu’ils n’auraient pas pu voir le jour sans l’expérimentation animale. C’est l’argument principal de toute la chaîne, des chercheurs à ceux qui les soutiennent, investisseurs ou dans le public.
La vérité est ailleurs
Et tous les biologistes ne sont surtout pas d’accord avec cette assertion et l’un des plus grands biologistes suisses, décédé aujourd’hui, m’a dit un jour : « les biologistes ne sont pas tous des salauds » et c’est lui qui m’a expliqué les schémas financiers gigantesques qui drainent la filière.
En fait, selon les détracteurs de cette méthode, dont il faisait partie, les expérimentations animales qui ont donné des résultats probants transposables à l’Homme se comptent sur les doigts. L’expérimentation animale n’est indispensable et n’a permis le développement des traitements… que parce qu’on a utilisé l’expérimentation animale !
Et, en réalité, hormis pour la recherche fondamentale, la vivisection, dont on masque le terme derrière celui « d’expérimentation animale », plus prude, moins violent, sous prétexte que bon nombre d’animaux ne sont plus débités, l’expérimentation animale est rarement, très rarement pertinente !
Ca ne signifie donc ni qu’elle est indispensable, ni qu’elle est le meilleur système, juste qu’elle est le plus utilisé.
Les biologistes opposés à l’expérimentation animale sont légion
Et ils ont un autre argument disant que si ça coûterait beaucoup plus cher d’utiliser des moyens alternatifs, en revanche ça permettrait un développement beaucoup plus rapide.
Seulement voilà, la recherche ça coûte cher, il faut des investisseurs, qui gagnent avec l’expérimentation animale et toute la galaxie qui va autour (élevage, fabrication des équipements de vie comme les cages, les caissons d’isolement, mangeoires, etc… qui doivent répondre à des normes pour éviter d’être confrontés au marché mondial et, bien évidemment, la nourriture, spécifique et très chère) l’argent qu’ils investissent dans la recherche. Alors que par définition, lorsque un système alternatif est développé, il ne coûte plus rien à reproduire et donc ne rapporte plus rien, la recherche ne fait plus que coûter.
…Et un chercheur sans investisseur ne cherche pas. Il sera bien content de se trouver une planque comme directeur d’un institut ou dieu sait quoi. Mais on ne lui donnera jamais de fonds pour chercher quoi que ce soit s’il ne daigne pas massac.. consommer son quota d’animaux pour contribuer au financement de ses recherches.
L’exception..
Sauf à ce que les recherches portent sur des développements croisés, comme dans le cas de Poïetis, dont le développement de tissus humains permet le déploiement de toute l’ingénierie autour des cellules souches, la génétique, avec les déclinaisons que cela induit. Ou encore cette chercheuse qui « élève des cerveaux humains » en labo, ce qui ouvre des perspectives génétiques, sur les cellules souche… mais également en cybernétique.
Mais toutes les recherches n’offrent pas cette perspective de conséquences croisées, tout du moins pas avec une telle portée, malheureusement pour les souffre-douleur des laboratoires.