Il y a longtemps que je soutiens qu’une musulmane sans voile, c’est une française, alors qu’une française voilée, c’est une musulmane. Une idée qui ne devrait pas déranger si la naturalité de la chose n’était pas ce qu’elle est et Elisabeth Badinter s’en offusque en attaquant les fabricants occidentaux de vêtements islamiques.
Bien que je comprenne son appréhension plus épidermique que rationnelle envers l’expression de la soumission que représente le voile, qui a nécessité tant de combats, jusqu’à tout récemment et que j’abonde volontiers dans son sens, je ne suis quand même pas tout-à-fait d’accord avec elle et je pense au contraire que la mode islamique va dans le bon sens et c’est avec le plus grand respect dû à l’estime que je porte à cette magnifique personne que je lui réponds….
Le voile est le fer de lance de l’Islam
Ce n’est pas moi qui l’invente, ce sont les prosélytes de l’Islam qui tiennent ce discours depuis des décennies, expliquant qu’ils vont exposer l’Islam au grand jour, par la multiplication des mosquées, de préférence avec des minarets et faire que les femmes se voilent. Toute action qui permettra de mettre en exergue l’existence de l’Islam au sein de la population.
Il est donc clair que c’est l’islamisation des esprits qui a induit le port de ces vêtements. Même si celle qui les porte est modérée, le fait qu’elle les porte ne l’est pas pour les islamistes. D’autant que si une femme fait d’elle-même le choix de s’afficher en tant que musulmane, quitte même à affronter la société dans son ensemble (exemple avec la crèche Baby-loup où la personne est allée jusqu’à la destruction de la crèche alors même qu’elle n’avait jamais porté le voile auparavant), le choix de ne pas le faire lui induirait un malaise, un sentiment de mal-être, ce qui implique une notion de conditionnement et donc de soumission. C’est une programmation neurolinguistique, ni plus ni moins.
Pour un islamiste, la pensée est simple à comprendre : une musulmane non voilée, c’est une française. Alors qu’une française voilée c’est une musulmane et ainsi on rend visible une minorité invisible.
La société y est sensible
ET CA MARCHE ! Bien que le voile n’aurait jamais dû être un sujet de discussion dans la société ou, tout au moins, un sujet de tension, il fracture la société, exploité opportunément par des malhonnêtes prêts à toutes les destructions pour leurs ambitions personnelles.
Il n’y a qu’à voir la montée de l’islamophobie avec le nombre d’illuminés qui voient tellement de musulmans partout qu’ils croient qu’ils sont sur le point de nous remplacer, scandant à tue-tête des slogans racistes : « on est chez nous, on est chez nous »… descendant en masse dans la rue pour expliquer leur ras-le-bol de l’étranger, expliquant partout que « si tu vis chez nous, tu vis comme nous, sinon tu vas vivre chez toi pour vivre comme chez toi ». Propulsant l’extrême-droite à des sommets qu’elle n’aurait jamais dû atteindre.
De gêner le port de beaux vêtements est contreproductif
Il est pour le moins illusoire de penser que d’empêcher nos marques de réaliser des lignes islamiques va empêcher les femmes de porter des vêtements islamiques. Au pire, elles les fabriqueront elles-mêmes, ils seront alors plus moches et ça aura un meilleur effet islamique, qui consiste à ce que la femme ne ressemble plus à rien.
Bien au contraire, les islamistes détestent les productions de nos marques. Pour eux, ce sont des éléments luxueux et la femme qui porte un tel vêtement pseudo-islamique se corrompt, elle est impure, anti-islamique, le contraire de l’humilité.
Le luxe, c’est haram !
Sans compter que de s’attaquer aux vêtements islamiques sera LA preuve absolue de l’islamophobie ambiante qui ne manquera alors pas d’être récupérée par les salafistes qui pourront arguer de la nécessité pour ces femmes de se battre pour défendre leur droit à l’existence dans leur religion de plein droit. Un coup d’épée dans l’eau planté dans le dos de la société en train de couler quoi.
Il faut donc au contraire inciter les femmes rongées par l’Islam à porter des vêtements bien plus luxueux que ceux souhaités par les porteurs des thèses qui les contrôlent et les y confronter pour qu’elles saisissent l’aberration de leur comportement contraire aux intérêts de la condition féminine.
Ce n’est qu’un effet de mode et comme toutes les modes, elle passera.
Mesdames, à vos marques, prêtes…. partez !! ☺