Avec les progrès de la technologie, les échanges dans le monde se sont multipliés. Grâce aux nombreux moyens de transport, il est possible d’acheminer sur de longues distances un nombre incalculable de marchandise. Avec cette possibilité d’échanger, de plus en plus de pays se sont unis pour former des blocs et font ainsi tomber leurs barrières douanières, dans le but de faciliter le commerce. Ce qui a permis aux pays d’accroître la taille de leur marché et donc de s’enrichir mutuellement. Il suffit de comparer le niveau de vie de l’Occident et des BRICS du lendemain de Seconde Guerre Mondiale, jusqu’à aujourd’hui où il a considérablement augmenté.
Sauf qu’en cette période de crise, où le chômage s’est durablement installé dans les pays occidentaux
Certains veulent tout simplement remettre en question cette mondialisation. On est de plus en plus tenté par un retour au protectionnisme. Ce en raison de la nostalgie d’une hypothétique période faste où chacun prospérait de son côté, à l’instar du début du XXème siècle où l’Occident dominait le monde à l’aide de son vaste empire colonial qui fournissait ressources et main d’œuvre. Certains pensent en effet que le chômage est dû aux délocalisations ainsi qu’à la concurrence des BRICS sur des produits de base. Sans parler des conséquences sur l’environnement avec la multiplication des moyens de transports polluants.
En réalité, il ne s’agit que du fait que nous ne sommes plus les seuls à produire les produits de bases que nous produisions un siècle auparavant. Mais cela signifie-t-il que nous n’aurons plus d’industrie ? En réalité, le problème est plus complexe que cela. Nous verrons également que la perte des emplois induites entres autres par les délocalisations ne sont pas un problème. Le problème, c’est cette société toujours paramétrée autour du travail, alors que l’automatisation avance également, et qui donc ne laisse que peu de perspectives à ceux qui ne peuvent plus travailler
Au commencement des civilisations, des échanges peu nombreux car limités
Si les échanges ont eu lieu dès lors que des groupes d’individus se côtoyaient, ils étaient encore peu nombreux. En effet, les échanges étaient très localisés en raison des limites technologiques. Les infrastructures routières, les chemins de fer ainsi que les autres moyens de locomotions modernes n’existaient pas. Les chariots tractés par des animaux n’avaient qu’une faible capacité d’emport et une vitesse limitée. De ce fait, les échanges ne pouvaient se faire que sur de courtes distances. Il y avait bien des échanges sur de plus longues distances. Le problème, c’est que compte tenu de la capacité d’emport et de la faible vitesse des moyens de transport, ils étaient bien moins fréquents. La plupart du temps, il ne s’agissait que d’échanger que des produits rares et donc chers, comme des étoffes, des pierres précieuses et autres trésors.
Cette limitation de la fréquence des échanges, combinée à une faible capacité de production, tout cela en raison de limites technologiques de l’époque, n’était pas sans conséquences sur le niveau de vie de la population. Si on produisait peu et qu’on échangeait peu, cela signifiait que le volume d’affaire aussi était faible. De ce fait, les entreprises créaient peu de richesse. Il ne pouvait donc n’y avoir que peu de redistribution, que ce soit en salaire ou encore en taxe pour l’État, qui se retrouvait lui aussi dépourvu de tout moyens pour servir la nation. Ce qui faisait que les populations étaient majoritairement frustres, incultes et démunie de tout patrimoine. Ce qui contribuait à réduire considérablement la taille du marché puisqu’une population réduite à la misère, ce sont des clients en moins, donc des bénéfices en moins pour les entreprises et donc de la création de richesse en moins pour le pays.
De plus, la limitation des moyens de transport contribuait à accroître les conséquences néfastes des famines. En n’ayant qu’une économie très localisée, pour les raisons citées précédemment, en cas de mauvaises récoltes dans un village donné, il lui était impossible de faire venir de la nourriture en provenance d’autres villages. De ce fait, les prix des récoltes augmentaient considérablement, privant la majorité de la population, dépourvue de toutes ressources, de nourritures.
Les progrès de la machine vont raccourcir les distances et permettre l’accroissement des échanges
À partir du XIXème siècle, les premières machines à vapeur changent la donne. La démultiplication de la force musculaire des hommes et des animaux, qui servaient de moteur depuis des millénaires, permet d’accroître la capacité d’emport et la vitesse des moyens de transport, qui peuvent ainsi transporter un nombre plus important de marchandise sur de plus longues distances et à des vitesses plus élevées. Avec les premières lignes de chemins de fer, il est possible d’acheminer de ville en ville et en un temps bien inférieur à ce que pouvaient faire les diligences, un volume conséquent de biens venant d’endroits plus divers. De ce fait, le marché ne se réduit plus à la localité. Le marché devient le pays tout entier.
Pour faciliter d’avantages les échanges, déjà plus fréquents avec les progrès de la technologie, les villes suppriment leurs portiques douaniers où les commerçants devaient payer des taxes pour y entrer et ainsi vendre leurs marchandises. On instaure également une monnaie unique pour l’ensemble du territoire. La capacité de création de richesse s’accroît avec les progrès de la technologie, qui permet non seulement de produire d’avantages de biens, mais en plus permet l’extension du marché grâce aux nouveaux moyens de locomotion. Il est possible de faire venir plus rapidement des produits venant de villes et même de pays lointains. Ce qui diversifie considérablement l’offre de biens. Ce qui aura pour effet d’accroître le volume d’affaire des entreprises qui commençaient alors à créer de plus en plus de richesse. Création de richesse de plus en plus redistribuée en salaire et en taxes. Ce qui a permis aux États d’accroître eux aussi leurs moyens pour assurer de plus en plus de services aux nations.
Des échanges de plus en plus mondialisés
Dans la foulée des progrès de cette technologie qui améliore sans cesse les moyens de transport, on échange de plus en plus entre pays éloignés les uns des autres. Avec l’apparition des conteneurs, qui améliorent la vitesse de chargement et de déchargement des navires, qui peuvent stocker de plus en plus de marchandise et qui peuvent être répartis de sorte d’occuper le plus d’espace possible à bord des navires cargos. Ce qui permet accroître la fréquence et donc le volume d’échange.
Les entreprises ont accès à un marché de plus en plus grand. Non seulement elles peuvent transiger dans leurs pays, mais en plus avec le reste du monde. Ce qui a considérablement accru leur volume d’affaire et donc leurs bénéfices. Les entreprises créant de plus en plus de richesse et donc de plus en plus d’emplois de part cette accroissement des échanges pour répondre à une demande croissante de biens et de services, les individus jusque-là en grande majorité frustres, incultes et affamés, sortent de leur condition pour occuper ces mêmes emplois et toucher un salaire et des avantages sociaux, que l’État peut se permettre de financer grâce à cette même création de richesse permise par la mondialisation des échanges. Les individus de plus en plus nombreux à jouir d’un niveau de vie correct et disposant donc d’un pouvoir d’achat, sont devenus de nouveaux clients pour consommer. Ce qui a considérablement renforcé le marché intérieur. Ainsi la capacité de création de richesse du pays a encore augmenté.
De plus, en acquérant des marchandises de pays étrangers pauvres économiquement, on contribue à augmenter leurs capacités de création de richesse en leur ouvrant les portes de notre marché, et donc à s’enrichir pour ainsi avoir les moyens de devenir nos clients. Ce qui a pour effet d’augmenter la taille de notre marché et ainsi de permettre aux entreprises de commercialiser de plus en plus de marchandise et de donc de réaliser encore plus de bénéfices. Bénéfices divisés entre les salariés avec les salaires, actionnaires par les dividendes et État par l’impôt sur les bénéfices. Bref, la capacité de création de richesse augmente encore d’avantage.
Un accroissement des échanges incitant les états à s’entendre pour les faciliter davantage
Dans la foulée de la multiplication et de mondialisation des échanges et compte tenu des avantages que cela procure pour la création de richesse, les États commencent à s’approprier le sujet et s’entendent pour former des blocs économiques. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les pays d’Europe occidentale s’unissent et forment la Communauté Économique Européenne à l’issu du Traité de Rome signé en 1957. Il en sera de même pour des pays issus de la décolonisation qui eux aussi se réunissent pour former des blocs. C’est le cas de l’Asie du Sud Est qui forment l’ASEAN, de l’Amérique latine avec l’UNASUR ou encore de l’Afrique avec l’Union Africaine. Sans compter sur tout un tas d’autres blocs économiques fondés par des accords multilatéraux entre chaque pays. L’objectif de ces accords sont de faciliter les échanges entre les pays à l’intérieur de ces blocs, et donc de former un marché unique plus imposant pour ainsi disposer d’une meilleure capacité de négociation. En effet, plus les échanges au sein d’un bloc sont nombreux, plus de la richesse se crée, plus le bloc en question pèse d’un point de vue commercial. Ce qui lui permet de mieux influer sur la scène économique et diplomatique internationale. Pour se faire, les accords tendent à dissoudre les barrières douanières. Barrières qui peuvent être tarifaires, ce qui se traduit par les taxes douanières, ou encore non tarifaire, c’est-à-dire qu’il s’agit des normes que les produits étrangers doivent respecter pour pouvoir être vendus sur le marché intérieur d’un pays étranger.
Ainsi, les échanges deviennent de plus en plus nombreux du fait qu’il n’y ait plus de problème de compétitivité sur le marché intérieur entre les produits domestiques et étrangers. Les produits étrangers se vendent mieux, ce qui accroît mutuellement la création de richesse des différents pays qui échangent librement entre eux. C’est dans la foulée de cette efficacité économique induite par ce libre échange que la Communauté Economique Européenne devient l’Union Européenne à l’issu des Accords de Maastricht de 1992, qui ont consolidé encore d’avantage le bloc économique européen et contribuera à renforcer le marché unique européen. Marché unique qui a permis à de nombreuses entreprises, comme Airbus, Thales, PSA, etc. de prospérer et de créer davantage de richesse en leur permettant de générer un volume d’affaire plus important grâce à l’immensité du marché unique, sans quoi elles ne devraient se contenter que d’un minuscule marché intérieur de leurs pays d’origine. Ce qui a été un avantage non négligeable pour les populations qui profitent de cette création de richesse par les emplois créés et les services publics que les États membre du marché unique peuvent se permettre de payer en prélevant d’avantage de taxes grâce à cette quantité plus importante de richesse créé.
Dans la foulée des échanges mondiaux, les délocalisations s’accélèrent avec la progression des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se dotent d’une industrie qu’ils n’avaient pas. Ainsi, ils s’enrichissent de plus en plus, ce qui permet aux pays occidentaux qui délocalisent d’accroître la taille de leur marché et donc leur capacité de création de richesse avec des entreprises réalisant de plus en plus de volumes d’affaire et donc de bénéfices. C’est également le cas dans les pays d’Europe de l’Est qui ont pu combler leur retard en profitant des délocalisations des industries des pays d’Europe occidentale. Ce qui a permis l’enrichissement de leurs populations qui ont pu obtenir un travail salarié et des avantages sociaux. Par exemple, le salaire minimum en Slovaquie n’était que d’environ 70 Euros mensuel en 1999, alors qu’il est à plus de 480 Euros mensuels en 2018. Ainsi, ils contribuent à l’élévation de la richesse des occidentaux en étant leurs clients. Ce qui accroît les débouchés commerciaux des entreprises européennes citées précédemment, et donc la capacité de création de richesse des pays d’Europe Occidentale.
Avec la montée du chômage dans les pays occidentaux et les problèmes environnementaux, la mondialisation est remise en question
Depuis les années 1980, le chômage de masse s’installe durablement dans les pays occidentaux. Les individus se précarisent de plus en plus car ne trouvant pas de travail et donc de source de revenus, hormis quelques aides sociales, dépendamment des pays concernés. Si l’automatisation de la production, qui fait que les entreprises ont de moins en moins besoin de main d’œuvre pour produire les biens et les services, en est une des causes, on compte aussi la délocalisation de la production de base vers les BRICS, ou encore vers les pays d’Europe de l’est pour s’en tenir à l’exemple européen.
En effet, les années 1980, c’est la décennie où la Chine ou encore les pays d’Europe de l’Est, s’ouvrent sur le monde. Comme ces pays disposent déjà de bribes d’industries sur leur sol et une main d’œuvre pléthorique meilleure marché, les entreprises occidentales y délocalisent leur production de base, notamment l’acier, le textile et plus tard l’électronique de base, les chantiers navals et même l’automobile.
Dans les années 1990, on assiste à la chute de l’URSS. Les pays d’Europe de l’Est tels que la Pologne, la Slovaquie ou encore la Roumanie deviennent de nouvelles terres où les européens y délocalisent leur production de base. L’avantage étant la distance plus courte avec en prime l’adhésion de ces pays à l’Union Européenne en 2004 avec l’avantage que les échanges sont facilités grâce aux accords de Schengen qui permettent la libre circulation des biens et des personnes.
Dans cette mondialisation, on pointe également les problèmes environnementaux que génèrent les moyens de transport de marchandise. On pointe notamment les effet polluants des carburants des navires cargos qui transportent les conteneurs ou encore des avions.
Face à cette situation, certains dénoncent cet état de fait et tendent à remettre en question la mondialisation dans son ensemble.
Un isolement des pays aurait des conséquences désastreuses sur leur économie respective
Avec ces délocalisations, certains s’insurgent et veulent y mettre un terme. C’est dans ce contexte qu’on propose une remise en question du libre échange et des accords multilatéraux. On soutient de plus en plus un retour au protectionnisme pour empêcher les délocalisations et prioriser sur le marché intérieur les produits fabriqués sur place. Ce qui, selon les dires de certains, sauverait l’emploi et l’environnement car plus besoin des longs déplacements de moyens de transport polluants en raison de leur carburant. Sauf qu’en réalité, les choses sont plus compliqués que cela.
La remise en question les accords multilatéraux et donc les blocs économiques, c’est restreindre la taille du marché. Si les pays se sont regroupés par des accords multilatéraux, c’est pour mettre en commun leur poids économique et diplomatique en facilitant les échanges entre eux. Ce qui permet de créer un marché unique, suffisamment grand et pesant d’un point de vue économique pour que les nouveaux puissants que sont les BRICS, qui se sont eux-mêmes regroupés dans leurs propres blocs, aient intérêt à coopérer. Remettre en question ce principe, en proposant notamment une sortie de l’Union Européenne, c’est réduire la taille du marché en se réduisant qu’à exploiter le marché intérieur. La mise en place des mesures protectionnistes, c’est réduire considérablement les exportations vers les pays étrangers, car eux aussi répliqueront en imposant des barrières douanières sur les produits européens. Les entreprises ayant gagné en puissance grâce à l’immensité du marché unique se réduiront comme peau de chagrin en étant obligées de diminuer leurs investissements, faute de pouvoir dégager un volume d’affaire important, et donc de la trésorerie. Sans compter sur une fuite des capitaux, du fait que les étrangers n’aient plus intérêt à investir dans des pays européens, faute de disposer d’un marché suffisant pour créer de la richesse. Ce qui grèverait encore d’avantage l’économie avec une inflation galopante du fait de la perte de valeur de la monnaie induite par la perte de confiance des investisseurs en celle-ci pour les raisons évoquées précédemment. Ne parlons pas des intérêts de la dette publique qui pourraient littéralement s’envoler. C’est ce qui pourrait arriver au Royaume-Uni s’il devait quitter l’Union Européenne, selon les dire de la Banque d’Angleterre . Par ailleurs, avant même que le Brexit ne soit acté, les fuites de capitaux sont font d’ores et déjà sentir.
Pour les Européens, c’est d’autant plus problématique que le continent ne dispose pas de ressources importantes à offrir au reste du monde. En plus de ne représenter que 7 % de la population mondiale, les pays d’Europe seuls ne disposent pas d’un important marché intérieur. De ce fait, face aux nouveaux puissants que sont les BRICS, qui eux se sont réunis en bloc de leur côté, les pays européens ne pourront pas négocier des accords en leur faveur. En effet, sachant que la Chine à elle seule concentre 25 % de la population mondiale, elle dispose d’un marché intérieur bien plus important qui lui donnera une meilleure capacité d’imposer ses volontés puisque si les européens veulent contrer isolément ce pays, cela laissera les chinois indifférents sachant que perdre les marchés intérieurs des pays européens ne sera pas une perte colossale par rapport à l’immensité de son propre marché intérieur. Sans compter sur les autres marchés dont la Chine a accès grâce à des accords multilatéraux conclus avec d’autres blocs, notamment l’ASEAN et même certains pays comme l’Australie. Un immense accord multilatéral dans le but de créer un marché unique pour la zone Asie-Pacifique est actuellement en cours de négociation, le RCEP. S’il est mis en place, ce même marché unique asiatique pourrait peser à lui seul l’équivalent d’un tiers du PIB mondial. De quoi donner à la Chine et ses partenaire une meilleure capacité de négociation avec les autres pays du monde.
Bref, il est impossible de créer de la richesse en étant isolé d’un point de vue commercial, à moins de disposer de ressources et autres atouts que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Les nouveaux puissants dont la population est plus nombreuse et disposant d’avantages de ressources, n’ont pas spécialement besoin des pays occidentaux pour se fournir. Ils ont besoin du marché unique européen dont font partis les différents pays membres. Si ce marché unique venait à disparaître, ils n’auraient aucun intérêt à commercer avec les européens si d’éventuels accords ne vont pas dans leur sens. En l’absence du marché unique pour les européens, en raison du retour au protectionnisme, leur capacité de création de richesse s’en trouverait amoindrie. Les entreprises échangeraient moins, ce qui ferait considérablement baisser leur volume d’affaire et donc leurs bénéfices. Dans le cas de la France, ce serait d’autant plus problématique que la part de ses exportations vers l’Union Européenne est de 60 %. La population pourrait très vite s’appauvrir du fait que si les entreprises exportent moins, elles feront moins de bénéfices, donc redistribueront moins de salaires et payeront moins d’impôt sur les bénéfices. Ce qui remettra en question la possibilité s’assurer la continuité du fonctionnement des services publics assurant un niveau de vie minimum.
Le problème, ce n’est pas la mondialisation, mais une société toujours organisée autour du travail
Comme mentionné, si certains remettent en question la mondialisation c’est en raison du chômage induit par les délocalisations. Or, les délocalisations ne sont pas un problème en soi. En effet, en choisissant de produire les produits de base chez les émergents, non seulement l’occident se débarrasse de ses vieilles industries obsolètes, mais en plus, elle contribue à enrichir les émergents en leur permettant d’avoir une industrie et un marché pour écouler leur production. Ce qui au passage accroît également la taille du marché pour l’Occident, qui pourra alors se concentrer sur des secteurs à bien plus forte valeur ajoutée, biens plus vecteurs de richesse.
Seulement, il est vrai que les nouvelles industries reposant sur les nouvelles technologies ne créeront pas autant d’emploi que les anciennes. C’est par ailleurs pour cette raison que la politique du subventionnement systématique des entreprises est appliquée. Ce afin que les vieilles industries pourvoyeuses d’emploi restent et maintiennent ces mêmes emplois.
Cela dit, ce n’est pas un mal. Le problème n’est pas que les individus n’aient plus de travail. De toute façon, rien qu’avec l’automatisation de la production, il n’y aura plus de travail pour tous. La solution, c’est d’amorcer la Transition Sociétale en acceptant la fin du travail et ainsi adapter la société en conséquence.
Il est désormais possible pour les entreprises de se passer des individus pour produire les biens et les services. Mais c’est justement dans ce contexte qu’il faut saisir l’occasion non seulement de libérer les individus de l’obligation de travailler pour gagner leur vie, mais en plus de faire émerger une nouvelle économie collaborative qui sera bien plus vectrice de création de richesse et plus écologique que cette absurde politique pour l’emploi.
De plus, la pollution liée aux modes de transport ne sera plus un problème. Si on modifie les systèmes de propulsion des navire cargos ou encore des avions, les questions liés à la pollution n’auront plus à se poser. Par exemple, on travaille d’ores et déjà sur des projets d’avions hybrides, voire électriques. De même pour les bateaux, où on envisage l’hydrogène comme moyen de propulsion. Sans compter sur le CO2 atmosphérique qui sera massivement capté pour produire entre autres un carburant écologique. Bref, dans cette optique, la dépollution par le captage du CO2 atmosphérique posant tant de problème, permettra de produire du carburant. Sans compter qu’avec ce même CO2, il sera même possible de produire du graphène, pour produire des batteries de biens meilleurs qualités avec une plus grande autonomie que celles fonctionnant avec du Lithium. Ces batteries produites au graphène pourraient être si compacts par rapport à l’autonomie qu’elles apportent qu’elles pourraient se glisser dans l’épaisseur de la carrosserie d’une voiture, ou encore de la carlingue d’un avion en passant par la coque d’un navire qui pourra ainsi fonctionner grâce à l’électricité produite avec une pile à combustible qui elle-même pourra fonctionner grâce à l’hydrogène produite à partir de l’eau de mer et de panneaux solaires embarqués.
Cependant, pour faire en sorte que les individus s’organisent pour s’adapter à la nouvelle économie qui s’en vient, il faut que l’État prenne des décisions de sorte que le travail ne soit plus une obligation pour gagner sa vie. Cette alternative aux revenus du travail sera la micro-activité.