C’est un discours récurrent que la « désindustrialisation », que « nous avons confié le soin à d’autres de nous approvisionner ». L’idée que de relocaliser nous apporterait de la croissance est une vision pour le moins simpliste de la réalité économique de l’industrie. Cette pensée repose sur l’idée que l’emploi est favorable à l’humain et donc que d’en créer permet l’épanouissement, ce qui est un grave biais cognitif qu’il sera crucial d’éliminer. Là-dessus vient s’ajouter l’argument, pseudo-écolo et très populiste, de la réduction des transports, comme si d’importer de la matière première ou des produits semi-finis et d’exporter des produits finis était moins polluant que d’importer des produits finis. Absurde, évidemment, d’autant que le transport maritime et aérien ne représente quasiment rien dans la pollution anthropique mondiale, mais va encore polluer de moins en moins. En réalité, nous n’avons pas suffisamment délocalisé, pour plusieurs raisons, de même que nous n’avons pas suffisamment perdu d’emplois. Continue reading
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L’impression en trois dimensions : une technique de fabrication révolutionnaire
Dès les débuts de la Révolution Industrielle au XIXème siècle, les premières machines à vapeur ont considérablement démultiplié la force musculaire des hommes. Le problème, c’est que ces mêmes machines étaient encombrantes par rapport à ce qu’elles étaient capables de produire. C’est pourquoi il fallait organiser la production en la divisant entre les fabricants de pièces détachées et les usines qui les assemblaient. D’immenses chaînes de production, incluant la manutention et le transport voient le jour. Toute cette chaîne de production et d’approvisionnement impliquait un coût marginal de production qui faisait que les produits avaient une certaine valeur, la valeur ajoutée. C’est sur la base de ce même coût marginal que le système capitaliste a reposé et repose toujours en ce XXIème siècle Continue reading
La révolution numérique impose une horizontalisation du management des entreprises
Si l’automatisation a considérablement amélioré la productivité des entreprises, à tel point d’avoir de moins en moins besoin de main d’œuvre pour produire les biens et les services, elle a aussi bouleversé leur mode de gouvernance. Durant les débuts de la Révolution industrielle, les limites de la technologie imposaient un très grand nombre de salariés pour assister des machines qui ne pouvaient qu’augmenter leur force musculaire. De ce fait, il fallait organiser la production en la divisant en de nombreuses unités de production, où travaillaient un certain nombre d’ouvrier dans chacune d’entre elles. Chacune de ces sections étaient gérées par des managers qui rendaient des comptes à leurs supérieurs qui eux, géraient un ensemble d’unité de production. Continue reading
Les cobots : un moyen de faciliter le travail des hommes ou une fuite en avant vers l’éternel refus d’évoluer vers la Transition Sociétale ?
Dans ce contexte où, depuis une trentaine d’année, les robots prennent de plus en plus de place dans le paysage industriel, les entreprises ont de moins en moins besoin de main d’œuvre pour produire les biens et les services. Le problème, c’est que cette situation fait que les individus trouvent de moins en moins de travail et se retrouvent dans un chômage de longue durée. Les privant de revenus, sinon les acquis sociaux fournis par l’État.
C’est donc dans ce contexte que l’État cherche des solutions pour faire en sorte de maintenir l’emploi malgré cette automatisation. Parmi ces solutions, il y a la politique pour l’emploi qui consiste à subventionner massivement et systématiquement les entreprises de sorte que, malgré qu’elles n’en aient pas l’usage, elles créent ou conservent des emplois. Avec l’usage des robots, une autre solution a vu le jour. Au lieu que des robots accomplissent l’intégralité du travail d’un homme, l’homme continuera de travailler en étant collègues de robots avec qui ils coopèreront. Ce sont les cobots. Seulement, nous verront qu’il ne s’agit là que d’une nouvelle fuite en avant pour refuser d’évoluer vers la Transition Sociétale. Continue reading
Les subventions peuvent-elles encore permettre aux entreprises de créer des emplois ?
Depuis les années 1980, l’informatisation a permis d’automatiser de nombreuses tâches répétitives qui jusque-là étaient effectuées par des humains. Les entreprises ont désormais de moins en moins besoin de salariés pour produire les biens et les services. C’est alors que le chômage de masse s’est installé, remettant en question notre mode de redistribution de la création de richesse par les salaires. Sauf qu’au lieu de faire en sorte que la société évolue pour s’adapter à cet état de fait et ainsi libère les individus de l’obligation de travailler pour gagner leur vie, on a mis en place de nombreux plans pour créer ou simplement maintenir les emplois. Ces plans se résument à une série de subventions et à des avantages fiscaux accordées aux entreprises. Continue reading
L’automatisation de la production signe-t-elle la fin de l’humanité ?
Certains pensent que l’automatisation de la production de biens et de services avec l’intelligence artificielle faisant fonctionner des robots serait une menace pour l’humanité. En réalité, c’est tout le contraire, cette automatisation va lui permettre de pouvoir enfin se libérer du travail pour qu’elle gagne la place qui lui revient de droit et pour laquelle la nature l’a spécifiquement dotée, celle des penseurs créateurs. Place jusque-là réservée à une élite.
Le seul problème et qui ne manque pas de causer des effets délétères sur l’économie et le niveau de vie des populations, c’est le refus de s’adapter en conséquence. Ce qui fait que nous sommes dans une économie fonctionnant sur la redistribution de la création de richesse par le travail, alors que ce même travail, devenant de moins en moins nécessaire pour produire, se raréfie. Continue reading